Sécurisez vos reboisements avec l’Option regarnis !

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Quelles sont les règles incontournables pour réussir le reboisement de sa parcelle ? Comment sécuriser cette opération d’investissement grâce à l’option Regarnis ?

Opération de reboisement et suivi de la croissance des plants GPF Coopérative Forestière

Sommaire

Depuis sa création, le GPF accompagne ses adhérents dans la réalisation de travaux de reboisement, que ceux-ci interviennent après une coupe, un sinistre, ou tout simplement en réponse à une obligation de boiser (notamment après un achat de terrains nus à boiser ayant fait l’objet d’une exonération fiscale). Très régulièrement sollicités par les propriétaires forestiers pour entreprendre de tels travaux, nous avons décidé en 2021 de créer un service spécifique “Travaux & Gestion forestière”, devenu l’interlocuteur privilégié de nos adhérents sur ce type de projets.

En présence d’un Document de gestion durable (PSG, Règlement type de gestion, Code de bonnes pratiques sylvicoles), l’ensemble du projet de reboisement est décrit (travaux préparatoires, choix des essences, techniques de plantation et itinéraires sylvicoles, travaux d’entretien…) pour chaque ensemble de peuplement.

Mais même en l’absence de document de gestion durable, sachez qu’après une coupe rase supérieure à 1 ha, le reboisement est obligatoire au maximum 5 ans plus tard si le processus de régénération naturelle est considéré comme insatisfaisant.

Évidemment, on ne reboise plus les forêts en 2023 comme on le faisait il y a 30 ans ! 

Sélection d’essences et d’espèces résistantes au changement climatique, répartition résineux / feuillus, expérimentation de nouvelles méthodes d’exploitation (création de placeaux par exemple), travaux préalables et d’entretien… la sylviculture n’est pas un savoir-faire figé, elle nécessite des apprentissages réguliers a fortiori quand les conditions environnementales évoluent. 

En effet, le reboisement d’une parcelle est une opération délicate car soumise à de multiples aléas et facteurs exogènes mettant en péril le fameux taux de reprise. 

Comment calculer le taux de reprise d’une plantation ?

Cette évaluation est une étape indispensable pour connaître le nombre de plants vivants et morts, et ainsi savoir si une forêt va voir le jour.

A moins d’effectuer un calcul sur des plantations à densité définitive (comme le peuplier ou le noyer commun), la méthode de calcul de reprise des plants consiste à :

a) Déterminer le taux de sondage en fonction de la taille du chantier

(ci dessous les taux retenus par le GPF issus de la méthode d’échantillonnage « cemagref »)

  • de 1 à 400 plants : 50 %
  • de 401 à 600 plants : 25 %
  • de 601 à 1100 plants : 16 %
  • de 1101 à 2500 plants : 10 %
  • 2501 plants et plus : 5 %

b) Procéder au décompte des plants vivants / morts

  • Pour un taux de sondage à 50% considérer 1 plant sur 2 sur toutes les lignes
  • Pour un taux de sondage à 25% considérer 1 plant sur 2, 1 ligne sur 2
  • Pour un taux de sondage à 16% considérer 1 plan sur 2, 1 ligne sur 3
  • Pour un taux de sondage à 10% considérer 1 plan sur 2, 1 ligne sur 5
  • Pour un taux de sondage à 5% considérer 1 plan sur 2, 1 ligne sur 10

c) Calculer le taux de reprise

Il s’obtient par la formule suivant : (Nv x 100) / (Nv + Nm – nm)

Nv étant le nombre de plants vivants et Nm le nombre de plants morts. 

Le taux de reprise vise en effet à mesurer le succès d’une opération de reboisement en établissant un ratio d’éléments vivants / morts, ainsi qu’à prévoir les regarnis nécessaires. 

Or ces dernières années, de nombreux professionnels de la filière forêt-bois alertent quant à la difficulté croissante de réussir des opérations de reboisement. Le Département de la santé des forêts (DSF), organisme chargé de la surveillance sanitaire des forêts françaises et qui réalise plusieurs milliers d’observations phytosanitaires par an, partage ce constat.

En 2020 dans son rapport annuel “Réussite des plantations forestières”, le DSF établit un taux d’échec moyen à 29%, soit le pire taux jamais constaté depuis la création de ces études qui scrutent chaque année 950 projets de plantations et calculent la mortalité des plants durant leur première année. 

Supérieur encore aux taux d’échec de 2019 et 2015 (27%) considérés comme les pires années enregistrées, ce résultat constitue avec 2019 et 2018 (26%) une série inédite de 3 années de mauvaise reprise des plantations. 

Les difficultés et menaces pesant sur les opérations de reboisement sont à la fois multiples et complexes. 

Quelles sont les difficultés d’une opération de reboisement ?

Les travaux de plantation constituent de fait une opération délicate car le plant doit s’adapter à un milieu forestier bien plus rude que celui de la pépinière. A ces problématiques d’implantation s’ajoutent des facteurs exogènes qui menacent la reprise des plantations. 

Quels facteurs menacent le succès d’une opération de reboisement ? 

  • les facteurs abiotiques
  • les facteurs biotiques
  • les facteurs anthropiques

a) Les facteurs abiotiques

Ils regroupent tous les facteurs non-vivants, donc physiques ou mécaniques. Parmi les causes abiotiques il y a donc les facteurs liés aux variations climatiques (gel, sécheresse variations de température, humidité de l’air, vent, exposition à la lumière…), les facteurs chimiques comme la concentration de certains gaz dans l’air ou la composition du substrat, ou encore les facteurs topographiques (altitude, pente etc.). 

b) Les facteurs biotiques

Il s’agit de toutes les attaques par des organismes vivants y compris des microorganismes. Attaques d’insectes herbivores, champignons… pour les jeunes plants, mais aussi dégâts causés par les animaux (abroutissement par le gibier, sanglier qui déterrent les plants etc.), ou encore conflit avec la végétation spontanée (fougère, ronce) qui envahit les jeunes plants. 

c) Les facteurs anthropiques

Ces derniers facteurs sont liés à l’action de l’homme sur la plantation en amont et en aval des opérations de plantation. 

Parmi ces facteurs anthropiques on retrouve :

  • les travaux de préparation du sol
  • le soin apporté aux plants en pépinière
  • les conditions de transport des plants
  • les opérations de plantation
  • la qualité des plants installés (plants jugés conformes)
  • les travaux d’entretien etc. 

d) Existe-t-il une cause prédominante de mortalité des plants ? 

En 2020 comme pour les années précédentes, le Département de Santé des Forêts met en évidence une forte prévalence des facteurs abiotiques dans l’échec des plantations (90% des échecs relevés en 2020). Les animaux sont responsables de 6% des échecs et les insectes de seulement 5%. Enfin les agents pathogènes sont responsables de moins de 1% des échecs de plantation constatés.

Soulignons malgré tout que la DSF inclut dans les causes abiotiques (dites complexes ou indéterminées) les facteurs anthropiques qu’elle considère comme “des facteurs essentiels de réussite ou d’échec des plantations”. 

La responsabilité de la sécheresse :

Parmi tous les facteurs abiotiques conduisant à la mortalité des plants, la sécheresse est l’aléas climatique le plus fréquent (60%).

A la lecture des différents rapports il apparaît donc que le succès d’une opération de plantation : 

-> peut être fortement compromis par les incidents climatiques, et plus généralement par les composants non vivants de l’environnement
-> nécessite une réelle expérience humaine, car a contrario les erreurs d’appréciation ou de réalisation conduisent de manière certaine à des échecs

e) Quelles sont les régions les plus touchées par ces échecs de plantations ? 

Selon le dernier rapport de 2020, le Centre-Est et le Jura sont les régions les plus affectées en termes d’échec de plantation (supérieur à 30%), quand le Massif Central affiche lui un taux moyen de 23%. 

Pour connaître le regard posé par deux entrepreneurs forestiers sur la mortalité des peuplements dans notre région nous vous conseillons la lecture de l’article : Exploiter pour préserver, 6 questions à deux abatteurs de Haute-Loire.

L’option Regarnis : la garantie du succès de vos plantations

Conscients de la complexité d’une opération de reboisement dans de telles conditions climatiques, et régulièrement interrogés par les propriétaires quant aux garanties que nous pouvons leur proposer, nous avons décidé de nous engager plus fortement aux côtés de nos adhérents en leur fournissant une garantie supplémentaire : l’Option regarnis

Cette offre unique, à laquelle le propriétaire souscrit librement, lui permet d’être assuré quant à la réussite de sa plantation. En effet, en cas d’échec supérieur à 20%, le GPF s’engage à remplacer les plants jusqu’à atteindre un taux de réussite de 80%. 

Quelles causes de mortalité sont couvertes par l’option Regarnis ? 

  • Les phénomènes abiotiques : gel, chaleur, sécheresse, variations de température, humidité de l’air, éboulements, inondations, ravinements, glissements de terrain, reptation de neige, avalanches, incendies
  • Les causes biotiques : insectes ravageurs, champignons, dégâts par le gibier
  • Les causes anthropiques : qualité des plants livrés et travail réalisé

Si au cours de la première année vous constatez un taux de mortalité supérieur à 20%, il vous suffit d’alerter la Coopérative qui viendra procéder au comptage des plants morts et remplacera ceux-ci jusqu’à atteindre le seuil minimum de 80% de reprise. 

Ces opérations n’engendrent aucune dépense supplémentaire pour le propriétaire, puisque le GPF prend à sa charge la fourniture du plan et sa mise en place. 

Comment activer l’option Regarnis ? 

Au moment de mandater la Coopérative pour réaliser vos travaux de reboisement, votre technicien vous proposera cette clause.
Une fois la plantation réalisée, la garantie s’étend pendant 1 année. 

Limites de l’option Regarnis : 

Le GPF ne propose ce service qu’à ses adhérents, sous réserve que les travaux aient été réalisés en conformité avec les recommandations du Service Travaux et Gestion Forestière (type de plantation, essence installée). 

Par ailleurs la plantation initiale devra avoir été protégée du gibier par l’une des deux manières suivantes : 

  • installation de 2 piquets de protection gibier / plant 
  • installation d’1 piquet de protection / plant et répulsif gibier

Conclusion

L’option Regarnis constitue une garantie forte pour le propriétaire forestier, et témoigne du savoir-faire et du professionnalisme de nos techniciens en matière de plantation.

Dans son rapport de 2016, Contribution pour le Programme Régional Forêt Bois 2016, le Pôle Auvergne-Rhône Alpes de la DFS souligne la complexité des travaux de reboisement : préparation du terrain, gestion des plants, défaut d’entretien… “Les négligences à la plantation peuvent avoir des impacts significatifs plusieurs années après la plantation.” Et le facteur humain joue un rôle important : “[Les] difficultés sont probablement consécutives à une perte de la compétence technique nécessaire à la réussite des plantations et à une volonté de réduction des coûts de la plantation.” En un mot : le recours à un professionnel aguerri et connaisseur de l’environnement local est une condition sine qua none pour la réussite des plantations. 

Depuis plus de quarante ans, les techniciens du GPF participent chaque année au reboisement de plus de 85 hectares de terrain et redessinent aux côtés des propriétaires privés la forêt de demain. 

Sachez aussi qu’un projet de reboisement nécessite une importante préparation en amont : nous conseillons à nos adhérents d’anticiper ces travaux environ 1 an à l’avance afin de garantir une intervention de qualité dans l’intervalle de temps souhaité. 

Pour chaque projet de plantation, nos techniciens déterminent : 

  • les composantes de la station (exposition, nature du substrat, pente, hygrométrie…)
  • une sélection d’essences compatibles avec cette station, en prenant en compte aussi les conditions environnementales futures 
  • les débouchés économiques des produits escomptés ;
  • la pression du grand gibier
  • le moment opportun

Chacune de ces décisions conditionne l’avenir du peuplement et nécessite donc le savoir-faire de professionnels. Une fois le reboisement réalisé, il est indispensable d’intervenir au moins une fois par an pendant au moins 3 ans afin de réaliser les dégagements nécessaires à la survie du peuplement. Chaque technicien effectue aussi systématiquement un suivi annuel sur chaque parcelle et alerte le propriétaire en cas de besoin. 

Notre objectif est de participer au maintien des paysages tout en garantissant une certaine rentabilité au propriétaire forestier. En optant pour l’option Regarnis vous sécurisez votre opération de reboisement sur le long terme, et vous nous donnez la possibilité de réagir rapidement en cas d’échec. 

Enfin, le GPF peut vous guider parmi les différents dispositifs d’aides afin de bénéficier de subventions et d’exonération d’impôts sur l’ensemble de vos travaux forestiers. Contactez-nous pour en savoir plus !

Last modified: 14 mai 2024